La dette du tiers-monde.

J'ai simplifié 8 pages d'explications pour faire quelque chose de plus digeste, même si le contenu reste volumineux.
Je n'ai plus la source, mais je la retrouve à la fin de cet article.


J'écrirais un acte par jour parce que c'est long à tout recopier










Acte 1:


En 1960, les banques regorgent de dollars (eurodollars) suite au plan Marshall des E.U qui ont investi massivement dans la reconstruction européenne. L'Europe devient alors très vite un partenaire commercial privilégié. Elle recherche des débouchées et investissement. C'est alors qu'elle prête aux pays du Sud (était africains, Amérique latine) qui cherchent à financer ainsi leur dévoloppement.

A partir de 1973, grâce au choc pétrolier, les pays producteurs de pétrôle placent leurs revenus (les pétrodollars) dabs les banques occidentales. Elles les investissent chez les pays du Sud, à nouveau, avec des taux faibles pour les inciter. C'est la partie privée de la dette extérieure des PED.

S'ajoutent à cela les Etats du Nord où à partir de ce choc pétrolier, la crise s'est installée. Les marchandises produites au Nord ont du mal à trouver preneur à cause de la récession et du début du chômage massif. Ces pays riches décident alors de distribuer du pouvoir d'achat au Sud, afin de les inciter à acheter les marchandises du Nord. D'où les prêts d'Etat à Etat, souvent sous la forme de crédit d'exportation (en gros, je te prête 10 millions à bas taux à condition que tu achétes chez moi des marchandises pour 10 millions). C'est la partie bilatérale de la dette extérieure des PED.


Le troisème acteur de cette histoire de l'endettement est la Banque mondiale où le système adopté pour les Etats-membres est "1 dollar = 1 voix". Les E.U possédent plus de 17% des droites de vote, alors que le groupe formé par les 24 pays d'Afrique subsaharienne n'en a que 2%). A partir de 1968, son président McNamara, par son intermédiaire, va contrecarrer l'influence soviétique et les différentes tentatives nationalistes à travers un combat qui va se placer sur le plan financier. De 1968 à 1973, la Banque mondiale va accorder davantage de prêts que pendant toute la période 1945-1968.
Ces prêts ont plusieurs buts parfaitement clairs. Tout d'abord soutenir les alliés stratégiques des E.U pour renforcer la zone d'influence américaine. Ils servent également à stopper le développement de certaines politiques visant à l'obtention d'une indépendance économique.
La Banque mondiale incite les pays du Sud à emprunter dans l'espoir affiché de financer la modernisation de leur appareil d'exportation et les connecter au marché mondial. C'est la partie multilatérale de la dette extérieure des PED.

Pendant ces années, l'endettement est encore supportable pour les pays du Sud car ces prêts leur permettent malgré tout de produire davantage, donc d'exporter plus et de récupérer des devises pour les remboursements et de nouveaux investissements.

Ces trois intervenants (banques privées, Etats du Nord, Banque mondiale), avec la complicité des classes dirigeantes du Sud, sont à l'origine d'une augmentation exponentielle de la dette (elle est multipliée par 12 entre 1968 et 1980), précédant un tournant tragique... à suivre...

Acte 2 la crise de la dette

A la fin de l'année 1979, les E.U amorcent un virage ultralibéral (le Royaume-Uni fait de même depuis quelques mois). Le directeur de la Réserve Fédérale américaine décide une forte augmentation des taux d'intérêt américains dans le but d'attirer les capitaux et ainsi de relancer la machine économique américaine. Les investisseurs de toute la planète sont donc fortement incités à placer leur argent aux Etats-Unis. Mais quel rapport avec la dette?

C'est que jusque-là les taux d'intérêts des emprunts accordés aux Etats du Sud étaient certes faibles, mais variables et liés aux taux amériancs. De l'ordre de 4-5% dans les années 1970, ils passent à 16-18% au moins, voire davantage au plus fort de la crise. PAr conséquent, du jour au lendemain, le Sud doit rembourser trois fois plus d'intérêts. En plein milieu du jeu, les régles ont changées de façon délibérée. Le piège s'est refermé.

De surcroît, les pays du Sud sont confrontés à un auter changement brutal : la baisse des cours des matières premières et des produits agricoles qu'ils exportent. La grande majorité des prêts a été contracté dans des monnaies fortes comme le dollar. Au cour des années 1970, les pays débiteurs doivent donc se procuerer de plus en plus de devises pour rembourser leurs créanciers. Ils tentent alors d'exporter encore plus, ce qui fait encore baisser les cours, vu l'absence de demande supplémentaire au Nord.

En Août 1982, le Mexique est le premier à annoncer qu'il plus en mesure de rembourser.

Acte 3: les plans d'ajustement structurel.

Plus personne d'autre ne veut prêter à ces pays qui ne peuvent plus rembourser. LE FMI est leur seul recours (le Fond Monétaire International, pour les pays contraints de stopper leurs rembrousements). Il accepte de prêter l'argent nécessaire, mais à condition que le pays concerné accepte de mener la politique décidée par ses experts: ce sont les fameuses condionnalités du FMI. Là se siture l'apparition d'une nouvelle colonisation: une colonisation économique.

Les mesures préconisées sont inscrites dans un Plan d'ajustement structurel (PAS°, qui correspond toujours au même shéma: abandon des subventions aux produits et servives de première nécessités; austérité budgétaire et réduction des dépenses, en général baisse des budgets sociaux non productis (santé, éducation,...); dévaluation de la monnaie locale; taux d'intérêts élevés, pour attirer les capitaux étrangers avecune rémunération élevée; production agricole toute entière tourenr vers l'exportation pour faire rentrer des devises, donc réduction des cultures vivrières et déforestation pour gagner de nouvelles surface; ouverture totale des marchés par la suppression des barrières douanières; libéralisation de l'économie; principe d'une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et préservation des revenus du capital; privatisations massives des entreprises publiques,...

En outre, le FMI a l'habileté de faire resposer la responsabilité des décisions sur les gouvernements en place au Sud. Tous les ans, chaque Etat doit établir des rapports analysant la situation économique en traçant des perspectives pour l'avenir. Les prêts et rééchelonnements divers ne sont accordés qu'à condition que ces rapports aillent dans le "bon" sens, complétés par les visites de la Banque Mondiale ou du FMI pour s'en assurer directement.

Acte 5 : la coupe déborde.
Apparamment, il n'y a pas d'acte 4, erreur d'écriture.

Dans les années 90, dans leur très grande majorité, les pays en développement sont tombés sous la coupe du FMI. L'ouverture totale du Tiers Monde aux capitaux étrangers et les mesures libérales imposées par le FMI ont attiré des capitaux fortement volatils, prêts à déguerpir dès les premiers signes de fragilité économique.
Au milieu des années 90, les dirigeants des pays les plus riches sont particulièrement inquiets pour le système financier international fort médiatisée pour alléger quelque peu la dette des pays pauvres: "l'initiative PPTE" (pays pauvres très endettés).

Cette initiative, renforcée au sommet G7 de Cologne en 1999, est censée alléger la dette des pays pauvres et très endettés. Elle ne concerne qu'un petit nombre de pays très pauvre (42 sur 165 PED) et son but se limite à rendre leur dette extérieure soutenable. Le FMI et la Banque mondiale essaient d'alléger la dette juste ce qu'il faut pour mettre fin aux arriérés et aux demandes de restructurations. Mais surtout, ils profitent de cette initiative qui semble généreuse pour imposer un renforcement de l'ajustement structurel. La logique demeure.

Pour bénéficier d'un allégement de dette dans le cadre de l'initiative PPTe, les étapes sont nombreuses et exigeantes, et nécessitent un temps démesurément long.

Tout d'abord, les pays succeptibles d'y prétendre doivent, selon le FMI, "avoir un degré d'endettement intolérable" et "établie des antécédents positifs dans la mise en oeuvre de leur réformes et de bonnes politiques économiques au moyen de programmes appuyés par le FMI et la Banque Mondiale". Il s'agit d'un véritable parcours du combattant. Le pays concerné par cette initiative doit d'abord signer un accord avec le FMI afin de mener pendant une période de trois ans une politique approuvée par Washington. Cette politique s'appuie sur la rédaction d'un Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). Ce document précise dans le détail la liste des privatisations, les mesures de dérégulation économique permettant de générer des ressources pour le remboursement de la dette d'une part, et comment d'autre part les fonds résultants de l'allégement seront utilisés, notamment pour lutte contre la pauvreté.

A l'issue de cette période de trois ans, le FMI et la Banque mondiale cherchent à savoir si la politique suivie par ce pays est suffisante pour lui permettre de rembourser sa dette. Le critère retenu pour déterminer une éventuelle insoutenabilité de la dette est le rapport entre la valeur actuelle de sa dette et le montant annuel de ses exportations. Grosso modo, si ce ratio est supérieur à 150%, la dette est estimée insoutenable. Dans ce pays, ce pays atteint le point de décision et est déclaré admissible à l'intiative PPTE.

Un pays ayant atteint favorablement le point de décision doit alors poursuivre l'application des politiques agrées par le FMI et rédiger un DSRP définitif. La durée de cette période varie entre un et trois ans, elle est déterminée par la rédaction du DSRP et la mise en oeuvre sastufausante des réformes-clés convenues avec le FMI. Ces réformes-clés correspondent en fait à un renforcement de l'ajustement structurel des années 1980 et des années 1990, rebatisé DSRP pour la criconstance.

Puis arrive le point d'achèvement. Le pays bénéficie alors d'une légère réduction du stock de sa dette extérieure de çafon à la rendre soutenable. L'allégement permet finalement de faire payer les PED au maximum de leurs possibilités. L'initiative PPTE est avant tout destinée à garantir la pérennité des remboursements et à dissimuler le renforcement de l'ajustement structurel sous une apparence de générosité. En 2000, soit quatre ans après le début de l'initiative, les 42 PPTE ont transféré des sommes colossales au Nord: le transfert net sur la dette a été négatif pour eux d'neviron 2;3 milliard de dollars.

Dès 2000, la CNUCED est trèc laire: "les espoirs que l'on fonde actuellement sur la mise en oeuvre l'initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE ne sont pas réalistes§. L4allégmenet de la dette envisagé ne suffira pas à rendre celle-ci supportable à moyen therme (...) ; par ailleurs, l'ampleur de l'allégement de la dette et la manière dont il interviendra n'auront pas d'effets directs majeurs sur la réduction ce la pauvreté."

En Décembre 2002, 26 pays avaient attenit le point de décision et 6 d'entre eux avaient atteints le point d'achévement: l'Ougadan, la Bolivie, le Mozambique, la Tanzanie, le Burkina Faso et la Mauritanie.




Fin des 5 actes.

Félicitations pour ton courage, écrire tout ça a du demander des heures

En tout cas après lecture ça me parais clair merci.